samedi

Caravage au Badaboum

Avant-hier, jeudi 2 octobre, Caravage investissait la salle parisienne du Badaboum à l'occasion de la sortie de son nouvel EP "Tous les Mirages" (premier extrait disponible ici : TWABS) avec leurs invités, le groupe Theo Lawrence Electric. Récit d'une soirée mémorable.
La salle se remplit doucement. Les gens viennent pour les ex-Velvet Veins et pour Caravage. Parce que ce soir, c'est le live à ne pas manquer du groupe qui a emprunté son nom au maître du clair-obscur. Parce que ce soir, it´s gonna be rock, tout simplement. On croise des fans, des gars sortis par hasard un jeudi, des impatients, des amis des musiciens. 
Theo Lawrence Electric
Le trio "Theo Lawrence Electric" , constitué juste après la séparation des Velvet, ouvre la soirée. Ambiance blues rock au rendez-vous. Les Black keys, version parisienne. Alternant, mélodie douce et Riff de guitare style garage ; murmure sensuel et élan de voix éraillée, le groupe a offert une première partie de qualité. Nouvelle formation, peut-être, mais les garçons ont indéniablement trouver quelque chose qui fonctionne. J'étais entrée avec une vague idée de leur musique, je sors conquise et impressionnée par la voix de Theo. Un bel avenir s'offre à eux.
Caravage
Le premier set s'achève et Caravage s'empare de la scène. On s'attend à un concert de rock. Pourtant, très vite on se rend compte que c'est bien plus que ça. C'est un concert de rock vrai et entier. Il y a une énergie, une présence folle, un amour de la scène et du public qui émane de Caravage. Quelque chose de plus fort qui donne véritablement sens à la musique. Chaque accord, chaque coup de grosse caisse résonne comme pour dire ce que les mots ne suffisent à exprimer. On se laisse transporter et le temps se suspend pendant un peu plus d'une heure. Osmose magique entre le public et les musiciens. On réussi même là où tout les français échouent (d'habitude) : on tape en rythme, naturellement.  (Matt est fier de nous)  Un sourire se fige sur tous les visages. Pas moyen de le déloger, on prend tant de plaisir à écouter du rock (ca)ravagé. Au-delà d'une énergie formidable, musicalement ça envoie. Que ce soit Pablo, à travers son solo de basse sur Taste of reality, Matthieu qui chante pour la première fois en français (et sans accent yaourt, s'il vous plait) ou encore Carl qui enchaîne des riffs toujours aussi percutants, chacun maîtrise son art et c'est un régal pour les oreilles. S'il ne fallait vous citer qu'un morceau, pour ma part, je dirais Don't be Yourself : dernière chanson du Set, qui boucle le concert de manière grandiose avec un débordement de rock, de lâcher-prise, d'amour, de joie et de partage. 
tous les mirages entre nous caravage mathieu carnot
Pochette du nouvel EP
Concernant les titres du nouvel EP "Tous les mirages", ils sont les dignes successeurs de ceux d'Hunting Wolves. On adorait déjà, désormais on est carrément amoureux. La chanson "Tous les mirages entre nous" ravira ceux et celles qui attendent désespérément de trouver du bon, - du très bon même- rock en français. La langue de Molière n'est jamais simple à manier, pourtant ils ont réussi le pari. Preuve que le français peut parfaitement se prêter au genre et, de manière générale, preuve que les fans ont eu raison de soutenir Caravage sur Octoo (en savoir plus sur le projet Octoo). Ils le méritent. Ils se sont 
montrés très largement à la hauteur de ce qu'on attendait de cet EP et de ce premier concert. Notre soutien n'en est que plus grand et on a déjà hâte de revenir les applaudir. 
Et puis, comme si cette soirée n'était pas suffisamment parfaite, on a l'immense plaisir de pouvoir parler avec eux après le live. Ils se baladent dans la salle et prennent le temps de saluer, de remercier tout le monde. Pensée toute spéciale pour Matthieu et Carl. C'est toujours magique de les revoir tant ils se montrent disponibles et adorables. (Si vous lisez ça tous les deux, encore un énorme merci à vous. Ne changez surtout pas, vous êtes géniaux.) 
Conclusion : Jetez-vous sur les exemplaires du Nouvel EP (et du premier album Hunting Wolves si ce n'est pas encore fait.) et arrachez-vous les places de leur prochain concert dès leur mise en vente. En amateur de rock, vous vous devez de les écouter. Si vous ne l'êtes pas, peu importe, vous vous devez aussi de les écouter. Ce n'est pas négociable.  Quoiqu'il en soit, le rock français est encore prometteur et c'est grâce à ce genre de soirée qu'on garde espoir. Stay rock'n roll !

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